Décès chez les bébés prématurés extrêmes

La prématurité est l'un des grands défis de la médecine actuelle. Un bébé sur treize né en Espagne le fait prématurément, avec le risque d'être arrivé trop tôt dans le monde, alors que ses organes ne sont pas encore suffisamment développés.

Les bébés prématurés courent un plus grand risque d'infections, de problèmes neurologiques, de surdité, de cécité, de retard intellectuel et même de survie, mais ces dernières années, la survie de ces petits champions s'est nettement améliorée, en particulier dans le groupe des les bébés prématurés extrêmes, nés entre les semaines 22 et 28 de la gestation, dont le nombre de décès a diminué dans la dernière décennie.

Une vaste étude menée en Angleterre et publiée dans le "New England Journal of Medicine", portant sur 22 248 enfants nés vivants entre les semaines 22 et 28 de gestation entre 2000 et 2011, indique que les décès imputables à l'immaturité ou à des problèmes pulmonaires sont tombés et les complications d'une infection ou d'une lésion du système nerveux central.

Cependant, il est inquiétant de constater que, ces dernières années, le nombre de décès attribués à l’entérocolite nécrosante, une maladie très répandue chez les prématurés qui consiste en la destruction de parties de l’intestin, pour lesquelles le lait maternel fournit une protection, a augmenté.

Selon les données de l'étude, il y a eu 258 décès entre 2008 et 2011 pour 1 000 naissances vivantes prématurées, soit 9,6% de moins par rapport aux trois années précédentes. Globalement, 40,4% des décès sont survenus dans les 12 heures suivant la naissance et 17,3% après 28 jours.

Il existe de plus en plus de ressources pour permettre aux personnes extrêmement prématurées de réussir. Si l’on prend en compte les 10 années couvertes par l’étude, ce sont les bébés nés à 23 ou 24 semaines de gestation qui ont enregistré la plus forte diminution de la mortalité, ce qui soulève la question de la limite d’âge gestationnel pour l’avortement.