L'OMS décide du manque de respect et de l'abus lors de l'accouchement: il faut les éradiquer

Nous parlons souvent de naissances respectées et de la nécessité pour cet important processus de prendre en compte la santé, l'intégrité et les désirs des femmes, qui ne sont pas secondaires lors de leur naissance. L’OMS a récemment statué sur les abus liés à l’accouchement, précisant sa position: il faut l’éradiquer.

Parce que partout dans le monde, de nombreuses femmes subissent un traitement irrespectueux et offensant lors de l'accouchement dans les centres de santé, ce qui porte atteinte au droit des femmes à des soins respectueux. Mais pas que ça. Certaines pratiques mettent même en danger votre vie, votre santé, votre intégrité physique et le droit à la non-discrimination.

Par conséquent, le manque de respect et la violence lors de l’accouchement ne sont pas seulement un problème de santé publique, c’est aussi une question de droits de l’homme et l’OMS exige qu’elle agisse plus vigoureusement en faveur des naissances respectées, des enquêtes et du soutien aux professionnels. et les femmes à cet égard.

Vous pouvez lire le bref rapport intitulé "Prévention et élimination du manque de respect et des abus lors de la prise en charge de l'accouchement dans les centres de santé", qui commence par la déclaration suivante:

Toutes les femmes ont le droit de recevoir des soins de santé de la plus haute qualité, notamment le droit à des soins dignes et respectueux pendant la grossesse et l’accouchement, ainsi que le droit de ne pas subir de violence ni de discrimination.

Le rapport cite des recherches sur les expériences de femmes enceintes et ayant accouché qui révèlent une image alarmante de traitements irrespectueux, offensants ou négligents envers les femmes pendant l'accouchement (à un moment où nous sommes particulièrement vulnérables) dans des centres de la santé.

Toutes les femmes ont le droit de recevoir des soins dignes et respectueux, mais nous continuons à lire sans relâche quelques barbares qui se produisent dans les salles d'accouchement:

violence physique évidente, humiliation profonde et violence verbale, procédures médicales sans consentement ou coercitives (stérilisation incluse), manque de confidentialité, non-respect du principe de l'obtention du consentement éclairé, refus d'administrer des analgésiques, violations flagrantes de la vie privée, rejet de admission dans les centres de santé, négligence envers les femmes pendant l'accouchement (entraînant des complications potentiellement fatales mais évitables) et maintien des femmes et des nouveau-nés dans les centres de santé en raison de leur incapacité de payer.

Selon le document, les femmes les plus exposées au manque de respect et au mépris sont les adolescentes, les femmes célibataires, les personnes de statut socioéconomique défavorisé, les femmes appartenant à une minorité ethnique, les immigrantes et les personnes séropositives. Mais Que peut-on faire pour éradiquer ce fléau?

  • Soutien accru des gouvernements et des partenaires de développement, en ce qui concerne les enquêtes et les actions relatives aux abus et au manque de respect.

  • Lancer, soutenir et maintenir des programmes conçus pour améliorer la qualité des soins de santé maternelle, en mettant l’accent sur des soins respectueux en tant que composante essentielle de soins de qualité.

  • Renforcer le droit des femmes de recevoir des soins de santé dignes et respectueux pendant la grossesse et l'accouchement.

  • Il est nécessaire de générer des données relatives à des pratiques de soins respectueuses et irrespectueuses, des systèmes de responsabilisation et un soutien professionnel précieux.

  • Impliquer les parties prenantes, y compris les femmes, dans les efforts pour améliorer la qualité des soins et éliminer les pratiques offensantes et irrespectueuses.

Espérons que toute la société soit plus consciente de l’importance de cette question, plus de femmes revendiquent une naissance sûre et respectée et plus de professionnels de la santé l’ont comme priorité. Ils prennent des mesures à cet égard, mais il reste encore beaucoup à faire.

Cette déclaration de l'OMS pour éradiquer la violence lors de l'accouchement Il est approuvé par plus de 60 sociétés, ONG et institutions internationales, dont DONA LLUM (Association catalane pour un respect partiel), El Parto Es Nuestro ou le Réseau latino-américain et caraïbe pour l'humanisation de l'accouchement et de la naissance.