Enfants soldats: les chiffres de l'horreur

Là où il y a des conflits armés, les enfants sont les victimes les plus innocentes et les plus vulnérables. La réalité des enfants soldats dans le monde est sombre. Certains sont victimes d'enlèvements ou ont été recrutés de force, d'autres sont contraints de s'unir en raison de la pauvreté, des abus et de la discrimination.

Il existe également des cas de vengeance pour des actes de violence à leur encontre ou à l'encontre de leurs familles. Quoi qu’il en soit, il s’agit d’une situation épouvantable et ce que l’on entend par enfants soldats ne se réfère pas seulement à ceux qui portent des armes et participent activement aux conflits.

L'UNICEF définit un «soldat garçon et fille» comme toute personne âgée de moins de 18 ans faisant partie de tout type de force armée régulière ou irrégulière ou de tout groupe armé, à quelque titre que ce soit, par exemple, mais pas uniquement: cuisiniers, porteurs, messagers, etc. qui accompagne ces groupes qui ne sont pas membres de la famille. Cela inclut les filles et les garçons recrutés pour pratiquer des activités sexuelles et / ou contracter un mariage obligatoire.

Selon Amnesty International, la majorité des mineurs recrutés comme soldats dans le pays sont des hommes. Mais les filles sont également recrutées ou enrôlées de force, et sont souvent violées ou soumises à l'esclavage sexuel et à d'autres formes de violence sexuelle en tant qu'épouses de commandants militaires.

Dans un récent rapport au Conseil de sécurité des Nations Unies, le secrétaire général de l'époque, Ban Ki-moon, a souligné l'impact grandissant des conflits armés sur les mineurs dans des pays comme la Somalie. Il ressort du texte que dans le pays, la majorité des combattants qui composent les rangs d'al-Shabab seraient des mineurs. La Syrie, le Congo, le Yémen ... sont d'autres pays sur lesquels l'accent est mis.

  • Selon l'UNICEF, il y a environ 300 000 enfants de moins de 18 ans qui participent à plus de 30 conflits dans le monde. Un tiers de ces enfants seraient en Afrique.

  • Selon l'UNICEF, plus de 4,3 millions d'enfants sont victimes de violences, de déplacements, de maladies et de la faim au Sud-Soudan. En 2016, le recrutement de mineurs par les forces en conflit a augmenté, touchant 1 300 enfants au cours de l'année. L'UNICEF estime qu'il y a au total 17 000 enfants soldats dans le pays.

  • La responsable de l'UNICEF en Syrie a déclaré que son organisation avait été en mesure de vérifier 460 cas liés au recrutement d'enfants soldats, mais on estime à environ 2 000 le nombre d'enfants soldats. Au total, environ deux millions d'enfants vivent dans des zones d'accès très difficile dans le pays, dont 200 000 dans des zones assiégées.

  • Selon l'ONU, plus de 7 000 enfants soldats recrutés par des groupes armés en République centrafricaine ont été libérés depuis que les chefs de milices ont convenu avec l'UNICEF de mettre fin à cette pratique en 2015. La réintégration de ces mineurs est compliquée et coûteuse, mais nécessaire.

  • En République démocratique du Congo, on estime que 40% des enfants inscrits dans des groupes armés et utilisés comme soldats sont des filles.

  • 18 années. Il s'agit de l'âge minimum de participation des enfants aux conflits armés, établi par le Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l'enfant. Il reste insatisfait.

Face à cette dure réalité, l'ONG World Vision (ainsi que la Dream Foundation) ont voulu attirer l'attention sur une réalité avec "The Story of Kame", un enfant soldat. À travers la réalité virtuelle, nous voyons à la première personne Kame, qui représente la vie de l’un de ces enfants qui ont abandonné leur enfance pour se battre au sein d’un groupe armé.

Ce sont les chiffres d'enfants soldats, qui ont été dépouillés de l'enfance. Leurs situations difficiles découlent de pressions économiques, culturelles, sociales et politiques difficiles à contrôler et à arrêter, telles que les guerres. Nous espérons un avenir meilleur pour ces enfants grâce au travail des ONG, mais ce n’est pas le cas à eux seuls: la sensibilisation de tous et en particulier des responsables qui font avancer les discussions est nécessaire.